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Once upon a Toeman...
22 octobre 2012

Passage à vide intersidéral

Chaque année, c’est la même chose et chaque année, c’est extrêmement pénible. Il existe une période plus ou moins longue, quelques semaines après la rentrée US, où je n’aime rien. Mes séries m’ennuient, même les valeurs sûres. Les storylines me paraissent d’une platitude exaspérante et même mes personnages préférés arrêtent de me faire vibrer. Je ne sais pas si ça vous arrive. Si je savais que c’était fréquent, j’aurais presque envie d’appeler ça la déprime du sériphile.

 

Sans titre

 

J’ai souvent essayé de trouver l’origine de ce mal. Est-ce parce que je regarde trop de séries ? À force d’en accumuler et d’en accumuler, il se passe peut-être un truc dans le pays en guerre qu’est mon cerveau. Peut-être que ça y est, j’ai trop abusé, j’ai atteint le point de non-retour et j’ai réussi à me dégoûter de ma passion. J’avoue que c’est vraiment ma hantise, de perdre cette passion pour les séries. Du coup, j’ai vite tendance à céder à la paranoïa. J’ai beau me rappeler que cette phase m’arrive chaque année à la même époque et qu’elle finit par disparaître, je ne peux pas m’empêcher de flipper. Il paraît que l’excès est néfaste, peu importe la substance, j’imagine donc ça peut arriver pour les séries. Si cette passion devait un jour s’envoler, je me demande comment je le vivrais. Il faudra que je remplace ça par autre chose, la drogue ou l’alcool peut-être. Ou plus probablement, la nourriture. Bref, bon, voilà, vous voyez l’idée. C’est pas la fête à Sérieland. En ce moment, c’est plutôt Masérietoemaniaenberne.

Il y a peut-être une autre raison à cette baisse de régime soudaine, les sweeps de novembre. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, rapidement, c’est la période où sont fixés les prix des spots publicitaires durant les différentes séries. Ces sweeps sont donc une période où toutes les séries tentent de ramener un maximum de gens devant leur télé par le biais, entre autres, de guests prestigieux, d’intrigues catastrophes, ou encore, de cross-over qui décoiffent. Du coup, le mois d’octobre, eh bien, on se retrouve dans une espèce de zone nébuleuse, entre la rentrée de nos séries préférées qui dévoilent la suite de leurs cliffhangers insoutenables et ces fameux sweeps de novembre qui promettent de beaux moments de télévision. Et ces séries que les networks s’efforcent de faire durer une vingtaine d’épisodes rament pour conserver un minimum d'intérêt. Vous voyez, ça, c’est l’esprit rationnel qui tente de se rassurer.

Honnêtement, je ne pense pas que l’une ou l’autre de ces raisons soit suffisante à elle seule. Il y a un peu de tout ça mélangé. Je regarde clairement trop de séries et certaines tournent vraiment au ralenti en ce moment. Rajoutez à ça l’automne avec ses journées raccourcies et son temps affreux, et vous voyez Monsieur Déprime rappliquer au galop. Si je pouvais l’attraper celui-là, son dentier goûterait à la semelle de mes chaussures et ses rotules ne ferait qu’un tour.

 

Sans titre2

 

Il me reste qu’à attendre patiemment que cette phase s’estompe et laisse à nouveau la place à cet enthousiasme qui me manque cruellement en ce moment. Du coup, je vais peut-être en profiter pour regarder quelques films. Si eux me déçoivent, j’ai l’impression que c’est moins pénible. L’attachement n’est pas le même et je n’aurai pas à les revoir. Si une série que j’adore me déçoit, alors là, ça devient moche de chez moche. Pas moche comme un chihuahua qui a abusé des croquettes, non, plutôt moche comme ma tête au réveil. Oui, ben je peux vous dire que ça en a effrayé beaucoup !

Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit, soirée ou journée, peu importe l’heure à laquelle vous me lisez. N’hésitez pas à me dire si ça vous arrive aussi, ce genre de phases absolument répugnantes, on pourra créer un groupe de soutien !

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Commentaires
N
Je crois que ce genre de sentiment est arrivé à tous les sériphiles. Il arrive un moment où même les séries ne nous apportent plus la petite étincelle.<br /> <br /> Ca m'arrive régulièrement, l'abondance des séries n'aident pas, on a tellement de choses à voir...<br /> <br /> J'espère que ca te passera vite. C'est jamais agréable.
W
Ah ton article me rassure beaucoup. J'ai l'habitude des hauts et des bas mais cet été j'ai eu mon premier vrai passage à vide. C'était d'autant plus effrayant que mes seuls objectifs de l'été étaient de faire l'intégrale de Fringe (comme tous les étés, on est fan ou on l'est pas) et de découvrir Mad Men. J'adore ces deux séries et pourtant pendant 3 mois je n'avais pas du tout envie de les regarder, ni elles ni d'autres. Exactement comme tu l'as décrit j'ai cru que mon amour pour les séries était passé et je voyais déjà la balance se mettre à pleurer. Finalement à la rentrée j'ai été obligée de vite finir mon intégrale avant le début de la nouvelle saison et l'envie est revenue.<br /> <br /> Sinon il m'arrive assez souvent de pas réussir à me concentrer. Je vais lancer un épisode, puis au bout de 15 minutes ça va me souler, je vais changer d'épisode... Mais heureusement ça finit toujours par passer.
T
Olala, ce que tu décris devant ta vidéothèque, c'est carrément ça. "Je vais regarder ça. Ah non, y a l'autre, là, il m'énerve. Je vais plutôt regarder ça. Ah non, cette histoire m'agace. Je vais regarder ça finalement. Ah non, on est un jour impair, ça va pas coller. Je vais pas regarder ça, je suis pas d'humeur comédie. Je vais pas regarder ça non plus, je suis pas d'humeur drama. Oula non, surtout pas de dramédie, c'est pas le jour." Et finalement 3h plus tard, il ne reste plus qu'à aller se coucher.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci pour ton témoignage !<br /> <br /> <br /> <br /> PS : Brothers & Sisters, y a vraiment rien de tel :p<br /> <br /> PS 2 : C'est pas moi qui te reprocherai ce faible pour ABC, je navigue sur le même bateau.
L
@whisper : j'adore ta description de la version téléphagique de "j'ai rien à me mettre" XD
W
Ah bien justement, je m'apprêtais à dire que pour moi non plus, ça n'a rien de saisonnier. Quelque part, je me demande même si ça ne m'arrangerait pas que ça le soit, ça me permettrait de voir venir et ça atténuerait peut-être la frustration.<br /> <br /> <br /> <br /> En l'état, ça se manifeste souvent par une impression de ras-le-bol carabinée, quand je me plante devant ma DVDthèque et tergiverse pendant une bonne vingtaine de minutes parce que je n'ai absolument aucune envie de regarder quoi que ce soit. Je vais prendre un coffret, me demander ce dont je me souviens du dernier épisode, et puis une storyline ou un guest qui m'énerve va me revenir à la mémoire, ou alors je vais pas être d'humeur à regarder un épisode en deux parties ou je ne sais quelle excuse bidon du même acabit, bref, je vais finir par le reposer à sa place, en prendre un autre deux minutes plus tard et rebelote, avant de me résoudre à aller faire autre chose, avec l'impression de me faire du mal pour rien.<br /> <br /> <br /> <br /> Ça m'est aussi arrivé de traverser ça en pleine rentrée télé : en septembre 2010, je n'avais absolument rien envie de découvrir des nouveautés US. Je me souviens avoir poussé un long soupir à la lecture du synopsis de Mr. Sunshine, pour être plus précis, en me disant que vraiment, y'avait rien de chez rien qui me parlait. Pour autant, je ne me suis pas retourné vers ma collection de DVD, là non plus à cette période, rien ne trouvait grâce à mes yeux si ce n'est les quelques séries que je suivais hebdomadairement (The Good Wife et Parenthood principalement) et ce n'est qu'en me plongeant dans la saison 3 de Brothers & Sisters au mois de janvier que l'enthousiasme est revenu... mais avec un mode de fonctionnement particulier : il me fallait absolument mes deux épisodes tous les soirs et j'allais me coucher directement après. Du coup, à cette période, pour lutter contre le burn-out, j'avais décidé de regarder au minimum un épisode en DVD tous les soirs avant de me coucher et ça a fini par porter ses fruits : en mars, j'ai regardé en parallèle les premières saisons de Mad Men et de Bewitched (j'aimais bien l'idée de regarder au même moment une série actuelle se déroulant dans les années 60 et une autre vraiment tournée à cette époque) et progressivement, j'ai enchaîné avec les deuxièmes saisons de The Golden Girls et The Mary Tyler Moore Show, et j'ai fini par retrouver un minimum de curiosité envers les nouveautés, avec Body of Proof et Off the Map (j'ai un faible prononcé pour ABC parmi les networks et chacune comptait une actrice que j'aime beaucoup dans ses têtes d'affiche). Petit à petit, je n'ai plus eu besoin de la béquille du visionnage DVD quotidien, c'est redevenu un plaisir plus qu'un traitement.<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, pour conclure, comme je le disais à lady sur Twitter tout à l'heure, je trouve ça rassurant quelque part de ne pas être seul à traverser ces périodes creuses où rien ne me séduit plus dans cette passion. Je sais que ça arrive à d'autres et qu'on en sort, c'est le principal, même si sur le coup, c'est vraiment pénible. En tout cas, je te rassure sur deux points : d'une, tu as heureusement su conserver ton sens de l'humour qui fait encore mouche dans ce billet, et de deux, si parmi les personnages qui te gavent en ce moment, il y a une certaine enquêtrice d'un cabinet d'avocats de Chicago, tu es malheureusement loin d'être le seul à ressentir ça, En espérant pour toi que ça ne s'éternise pas, bon courage !
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