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Once upon a Toeman...
15 décembre 2012

Pas si Top que ça, mais un peu quand même.

Ça y est, le mois décembre commence à délivrer ses dernières semaines, c’est la saison des nominations pour les grandes cérémonies, mais c’est aussi la saison des tops que l’on voit fleurir un peu partout. C’est un procédé pour lequel je suis complètement nul. Difficile d’établir un quelconque classement quand on change d’avis toutes les deux secondes, difficile aussi de trouver un équilibre parfait entre l’objectivité et la subjectivité. Je pourrais vous faire 10 tops 2012, ça me poserait moins de soucis, mais ça ne serait pas intéressant et complètement inutile. Par contre, attention, je n’ai rien contre les tops, j’aime bien ça d’ailleurs. On est rarement d’accord sur tout, c’est l’essence même du top, mais ça permet de voir un peu les goûts de chacun, de se remettre en question en se disant qu’on a peut-être jugé telle série un peu trop vite, ou carrément de découvrir des trucs inconnus diffusés au Kazakhstan. Dans tous les cas, je suis véritablement incapable d’en faire un moi-même. Donc ce que je vous propose, ce n’est pas un classement, c’est juste cinq découvertes qui m’ont marqué cette année. Ce ne sont pas forcément mes séries préférées, c’est juste une petite sélection faite par moi-même pour ceux que ça intéresse.

 

Apparences

Apparences

Je ne vais pas vous rappeler mon amour pour les fictions sur les familles dysfonctionnelles… Ah mince, trop tard.

Venu tout droit du Québec, ce thriller psychologique en 10 épisodes nous plonge dans une ambiance étouffante et glaciale à souhait. Nathalie et Manon Bérubé sont jumelles. La première est une actrice à qui tout sourit, la seconde est institutrice dans la petite école de son enfance. Alors que leurs vies se déroulent paisiblement, tout va basculer le jour où Manon disparaît subitement. Si la série repose évidemment sur ce mystère qui va s’avérer de plus en plus sombre, c’est avant tout l’histoire d’une quête identitaire extrêmement difficile. Avec une sœur qui a toujours monopolisé l’attention, il a été difficile pour Manon de trouver sa place. Son image de femme sans histoires va voler en éclats au fur et à mesure que les secrets seront dévoilés. Servie par un casting impeccable, une musique et une photographie superbes, la série nous impose une question inquiétante, connaissons-nous vraiment les membres de notre famille ? L’occasion aussi de souligner radicalement tous les défauts de la fiction française et de rendre définitivement irrecevable l’argument du budget. A voir absolument, donc.

 

Bron

Bron / Broen

Ce pont gigantesque reliant la Suède et le Danemark est franchement impressionnant. Quand un cadavre coupé en deux est retrouvé pile-poil sur la frontière entre les deux états, ce pont ne devient que davantage intimidant. C’est encore un thriller que j’ai choisi, mais ici, c’est un vrai thriller policier. Le genre  qui vous fera dresser les cheveux sur la tête et vous plongera parfois dans un état d’apnée avancé. C’est l’une des meilleures intrigues policières que j’ai eue l’occasion de voir dernièrement, une intrigue renforcée par un duo principal que je n'ai pas peur de qualifier d'exceptionnel. Saga et Martin n’ont rien en commun de prime abord. Leurs pays diffèrent, mais aussi leurs méthodes et surtout, leurs caractères. C’est dans cette série que j’ai découvert Kim Bodnia (Martin). Brillant et attachant, il vole presque la vedette à Sofia Helin qui incarne pourtant avec brio Saga, une flic autiste, complètement déconnectée de toutes les coutumes sociales. A voir absolument également. De préférence en plein hiver et sous la couette. Et si l’origine vous dérange trop (ce qui serait fort dommage), sachez que pas moins de deux remakes sont en préparation, un américain et un franco-britannique. Bron/Broen n’a pas fini de faire parler d’elle.

 

call the midwife

Call the Midwife

Les Britanniques nous ont refait le coup du period drama, et encore une fois, c’est une franche réussite. Narrant le quotidien de plusieurs sages-femmes dans les années 50, la série puise véritablement sa force dans la simplicité des histoires qu’elle nous raconte. Les tranches de vies se superposent avec une telle poésie qu’il est difficile de rester insensible devant les nombreuses scènes que nous offre chaque épisode. Sans jamais tomber dans le pathos et en utilisant avec intelligence certains ressorts comiques, la série semble avoir trouvé la recette parfaite. Mention spéciale de chez spéciale a Miranda Hart qui incarne l’un des personnages télévisés actuels les plus attachants. Noël approche à grands pas et la BBC va nous offrir un épisode spécial pour l’occasion. Brillante idée, tellement la série semble être faite pour ça. Allez, si vous avez quelques heures de libres d’ici les fêtes, c’est le moment de vous y mettre.

 

Girls

Girls

Girls aura été la série qui m’aura réconcilié avec les formats 30 minutes de HBO. Bon, Veep est arrivée par la suite, mais ça, c’était après. La série traite avec une extrême justesse la phase de brouillard total que traversent la plupart des jeunes diplômés. Ce passage où, ça y est, on est plus un enfant, on est plus un ado, mais on n’est pas encore tout à fait adulte. Il faut tenter de trouver sa place dans une société qui donne l’impression qu’elle n’a pas toujours besoin de nous. Alors, peut-être que certains trouveront la série totalement à côté de la plaque, mais me concernant, elle a touché la cible en plein cœur. Avec son écriture intelligente et drôle, ses personnages “normaux” et attachants, Girls s'annonce pour moi comme étant le véritable porte-étendard de toute une génération, voire même de plusieurs.

 

TheNewsroom

The Newsroom

En voilà une qui a fait couler beaucoup d’encre. Une fois de plus, je me retrouve dans le camp des fans et je n’en changerais pour rien au monde. C’est la série qui m’a fait vibrer cet été et les critiques assassines n’y auront rien changé. J’étais d’accord avec certains points critiqués sans pour autant bouder mon plaisir. Avec The Newsroom, on retrouve les personnages éclatants de Sorkin. On retrouve son écriture emballée, rythmée et souvent drôle. On apprend plein de choses, surtout, on regarde les évènements qui sont arrivés par le passé d’un autre oeil. On n’est jamais pris pour des idiots, on n’est pas assistés, il faut parfois faire un effort pour bien comprendre de quoi il s’agit, mais ça vaut vraiment le coup. Ce n’est pas forcément la série que j’attendais, mais c’est désormais bel est bien une série dont j’attends impatiemment le retour. Je tente d’imaginer quel évènement réel sera intégré à la série, je guette chaque jour l’annonce de l’arrivée d’Allison Janney en guest, voire plus (oui, oui, j’y crois, ça va arriver), bref, faites-vous votre propre opinion, ne vous laissez pas décourager tout de suite. Si vous accrochez, vous allez adorer le voyage.

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Commentaires
L
"L’occasion aussi de souligner radicalement tous les défauts de la fiction française et de rendre définitivement irrecevable l’argument du budget."<br /> <br /> Mais complètement ! Et c'est vrai pour un grand nombre de séries québécoises ; rien qu'Unité 9 cet automne est tournée en partie dans les sous-sols de Radio-Canada pour éviter d'avoir à payer des studios, et résultat, c'est l'une des meilleures séries de la rentrée québécoise quand même... La fiction québécoise est certainement la plus terrible à laquelle se comparer pour nous français, il n'y a ni l'excuse de la langue, ni du budget rapporté au nombre de spectateurs, rien.<br /> <br /> Pardon je m'enflamme. Mais commencer par louer les vertus d'Apparences, c'est du vice, aussi :P
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